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06/05/2020

Le temps du sable...

sable,char,rimbaud,camus,unamuno,photographie,temps,trace,marie-claude san juanC'est de ressemblance que vit le sable ; c'est de son vide diapré qu'il meurt.

Edmond Jabès, Le petit livre de la subversion hors de soupçon

 

Sable, sables… Je rêve de sable. Marcher pieds nus sur la plage, marcher longtemps, jusqu’à atteindre un autre lieu, s’arrêter et méditer devant la mer, Méditerranée évidemment. J’ai des tas de souvenirs de sable, celui des plages, celui du désert, celui d’un vent de sable, enfance, celui d’un livre magnifique ("La femme des sables", d’Abe Kôbô), celui (ceux) de René Char préfaçant Rimbaud, pour dire le parti du poète qui "empêche les sables mortels de s’épandre sur l’aire de notre coeur". (Et c’est d’actualité, à condition que le poète de 2020, en temps d’épidémie, ne soit pas enfermé dans une contemplation fascinée, regard porté sur ses propres textes et son auto-promotion lassante, avec le poème du jour, qui n'a pas subi l'épreuve du tiroir - mais, c'est autre chose, j'apprécie d'avoir des informations sur les publications abouties). 

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03/07/2019

Carte d'identité... littéraire. Ou ce que veut dire "créer", pour moi.

DUBOIS 3 CAPITAL .jpgMais à quoi sert l’écrit s’il ne dénonce ? Le verbe s’il ne hurle ?
      Jean-Marie Blas de Roblès, Hautes lassitudes
Qu’est-ce que tu es, nuit sombre au-dedans d’une pierre ? 
                Henri Michaux, Poteaux d'angle
 
Identité littéraire, oui. Mais pour une écriture qui se fait avec deux « stylos ».
L’un, qui est un crayon, mine HB, préalable au clavier. Pour des traces sur post it, nappe de café, note de courses, avant la feuille (parfois la feuille). J’aime cet aspect matériel, l’écriture avec argile et graphite. Lien avec la terre, la pierre.
L’autre qui est « el rectángulo en la mano », pour emprunter l’expression de Sergio Larrain, photographe de mon Panthéon personnel. L’appareil photographique. Dans « photographique » il y a « graphique » : le regard écrit.

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30/06/2019

"Inverser le sens des aubes crépusculaires"... 36 choses à faire, suite. CITATIONS...

36 traversées d’aubes crépusculaires,36 choses à faire avant de mourir,mort,vie,pré#carré éditeur,hervé bougel,pré#carré,marie-claude san juan,fragments,citations,poésie,jean-claude tardif,benjamin fondane« Chercher  toujours  / et n’écrire qu’à l’infinitif / par joie du commencement. » 

       Jean-Claude Tardif, « L’homme de peu ».
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Quelques fragments des 36 choses (voir, note précédente, la démarche... et un fragment).
Recueil miniaturisé : « 36 traversées d'aubes crépusculaires »
Marie-Claude San Juan, pré#carré éditeur (Hervé Bougel), décembre 2018. Collection «  36 choses à faire avant de mourir ».

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06/05/2019

3. À L’Index n°37. Se relire, Noir sur noir, soleil... Donc retourner sur les traces de soi et de plus que soi…

A INDEX.jpgTout ce que nos yeux ont vu et que l’esprit ne parvient pas à comprendre.

 Margherita Guidacci

 

Nous qui doutons à une encablure de nous-mêmes  

Ermites ultimes ou migrateurs du sang. 

Jamel-Eddine Bencheikh

J’ai autre chose à dire avant d’en arriver à la relecture de moi-même, et à me citer. Exercice un peu difficile, parce qu’il faut mettre au dehors des textes du dedans, même s’ils parlent du hors soi tout autant, et alors, pourtant, qu’ils sont déjà dehors, puisque sur les pages d’une revue… (Relire… Si relecture on peut dire, plutôt peut-être détour en marge, un peu à la façon d’Amin Maalouf pour la mer, dont il dit aimer rester sur le rivage, marcher au bord plutôt qu’affronter les flots et le grand large. Le grand large de soi, de ce qu’on écrit, c’est écrit, ce qui dut être affronté des mémoires et des rêves, de l’écriture en train d’advenir, c’est fait, c’est là.)

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17/06/2018

Poésie. Les Cahiers du Sens 2018. La voie / La voix...

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 (…) Nous défendons en pratique la démarche même d’une universalisation du coeur altruiste. 

Jean-Luc Maxence, texte introductif, La voie du futur commence mal.

(En fin de note, à lire : citations, ma subjective sélection, douze poètes, de c. ou d. à v. ou z...).

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23/12/2017

Babel heureuse, revue d'art et littérature... (Mise à jour le 02-08-2022, lien vers l'e-book)

babel heureuse,françois rannou,gwen catala,diacritik,roland barthes,le plaisir du texte,poésie,photographie,pensée,polyphonie,arts visuels,écriture,créationVoilà donc enfin la note sur Babel heureuse, ample et superbe revue d’art et littérature, semestrielle. J’ai la joie d’occuper quelques pages pour des photographies et deux textes, l’un où je dis ma démarche de création et mes références (Peindre sans peindre, et soi dans l’ombre et les ombres…), l’autre où l’écrivain et éditeur Roland Chopard regarde, commente, devine.

Et regarder, il sait, écrire son regard, tout autant… (Ombres et lumières).

MISE à Jour... La revue étant arrêtée, le site n'existe plus. Dmeure la revue disponible en ligne, pour moins de 2 euros. 

LIEN... Babel heureuse, en e-book… (dont le dossier photos-textes de mes feuillages d’ombre)… Peindre sans peindre... https://play.google.com/store/books/details?id=nbVGDwAAQB...

 

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29/02/2016

"Un trait de khôl au bord des yeux"... Livres. Ou la trace sensible de la mémoire.

Livre dont la dédicace est double, adressée à sa mère, qui est centrale dans le livre, et à ses enfants, pour le devoir de transmission de la mémoire. 

laurence fontaine kerbellec,un trait de khôl au bord des yeux,livres,mémoire,transmission,métissage,pieds-noirs,espagne,andalousie,algérie,culture,guy jimenes,gil ben aych,carmencita ou l’aqueduc aux orangesL’auteur, Laurence Fontaine Kerbellec, est née d’un métissage entre exil pied-noir et ancrage normand. Elle, de cet exil et de cette culture dont vient sa mère, elle a reçu ce qui passe par les mots, les silences, le signe des douleurs, mais aussi par les minuscules choses qui traduisent des appartenances, des héritages. Elle a baigné, le sachant parfois et parfois le sachant moins, dans un espace nourri d’Oranie espagnole. Nourri, car la nourriture, la cuisine, cela est part importante de ce qui se transmet : le goût de recettes métissées, de certaines épices, de certaines couleurs, dans les plats (et des plats). Mais nourri aussi d’un reste d’accent, de parfums peut-être, de mots traversant les langues. De la tristesse, car l’exil est souffrance (et ce qui précéda l’exil autant que ce qui le suivit, ce fut souffrance), mais aussi une présence autre du corps, et du corps féminin. 

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